Laurent Barthélémy

Jeune Ivoirien de 14 ans, « mort d’espoir » en voulant rejoindre l’Europe

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Laurent Barthélémy

L'histoire de Laurent Barthélémy Ani Guibahi est celle d'un garçon de 14 ans né et élevé à Yopougon, dans la grande banlieue d'Abidjan : il vivait comme beaucoup de ses pairs dans un quartier difficile, étudiait dans une salle de classe bondée, rêvait d'un autre avenir et, comme plusieurs d’entre eux, de rejoindre l'Europe. Ainsi, face à l'impossibilité de l'atteindre par les voies habituelles, il a tenté l'aventure : le 7 janvier 2020, sans penser à ce qui l’attendait, il parvient - on ne sait toujours pas comment - à monter dans le train d’atterrissage d’un avion à destination de Paris, trouvant la mort.

La Communauté de Sant'Egidio a pris des mesures pour restituer le corps du garçon à son pays. Valérie Régnier, responsable de la Communauté de Sant'Egidio en France, a suivi l'histoire de près, servant de pont entre la mairie de Paris, l'ambassade de Côte-d’Ivoire et l'Institut médico-légal, avec d'autres personnes et institutions qui se sont généreusement intéressées, réussissant à obtenir pour son père le passeport et le visa nécessaires pour aller en France et reconnaître le corps de son fils.

Parler d'un avenir possible sur le sol africain

Sant'Egidio a organisé des moments de souvenir et de prière également à Abidjan. De nombreux jeunes, ainsi que leur famille et la Communauté, se sont réunis en prière à Abidjan autour de Laurent. Ils se sont embrassés dans une étreinte qui a uni l'Europe et l'Afrique : de Paris, où les Jeunes pour la Paix (mouvement de jeunes lycéens et universitaires de Sant'Egidio) avaient accompagné le départ du corps de leur pair, à Abidjan, où la Communauté a organisé une prière solennelle avant le départ du corps pour le village d'origine de la famille de Laurent, près de la ville de Gagnoa, à l'intérieur du pays, où il a été enterré.

En Côte-d’Ivoire, après la découverte dramatique du corps de Laurent, un débat sur l'avenir des jeunes en Afrique et sur l'immigration s'est ouvert pour la première fois et a également commencé à impliquer les institutions. La Communauté de Sant'Egidio, convaincue qu'il est nécessaire de diffuser une nouvelle culture sur ces questions, s'est rendue dans les écoles d'Abidjan, à commencer par celles de Yopougon, pour y organiser des conférences et des rencontres.

«Laurent nous laisse un héritage», a déclaré le porte-parole Roberto Zuccolini. «Nous devons travailler pour construire un avenir pour les jeunes Africains. » A partir du lycée qu'il a fréquenté, dans le quartier de Yopougon, Sant'Egidio a donc commencé un cycle de conférences pour les élèves qui sera étendu à tout Abidjan avec pour thème : « Ne gaspille pas ta vie. »

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